Présentation de Tara ;)

Suis-je vraiment obligée de vous raconter toute mon histoire ? Vraiment ? Bon, tant pis. Vous êtes prêts ?
Un jour de décembre, le 23 décembre 1961 précisément, dans l'hôpital de Ste Mangouste, à Londres, Aphrodite, ma mère, vient de me mettre au monde. Je suis arrivée avec de l'avance : un peu plus d' 1 mois et demi. Ma mère est soulagée, elle n'aura pas eu à travailler trop longtemps, plus tard elle me dira en riant que j'étais "pressée d'arriver". Moi je pense tout simplement qu'elle a bien pouss...
Bref, j'ai eu de la chance : je suis née dans une très bonne famille, une famille très riche qui habite dans la banlieue de Londres, avec une mère belle (vélane) et un père gentil. Mais le meilleur c'était ma soeur. Elle était mon aînée de seulement quelques mois, nous fûmes élevées ensemble, Gwen veillait sur moi, c'est la meilleure grande soeur qu'on peut avoir ; elle est gentille, douce, attentionnée... A l'époque elle n'était pas encore trop hautaine... Elle veilla tout le temps sur moi, joua avec moi, nous étions inséparables, de vraies soeurs jumelles. Mais j'avais l'impression que les gens l'aimaient plus qu'ils ne m'aimaient, elle était la préférée,la plus jolie, la plus gentille, la plus intelligente... Alors, pour qu'on me voie plus à côté d'elle, je me mis à faire des bêtises, je crois qu'en fait c'est dans mon tempérament, j'ai toujours été un peu casse-cou, du genre téméraire. J'enchaînais bêtises sur bêtises et... En fait, je n'obtins pas du tout l'effet désiré... On préfèrait encore plus ma soeur et on me négligeait encore plus. Je compris alors qui j'étais vraiment, et ce n'était pas beau à voir : une gamine capricieuse et narcissique qui veut absolument qu'on s'occupe d'elle... Mais j'étais jeune ! Pour l'anecdote , un jour d'été, je voulus rentrer dans la maison et me mit à courir, sauf que je n'avais pas vu que la porte-vitrée était fermée et la percutait de plein fouet ; depuis ce jour, j'ai le nez cassé... Enfin, plutôt écrasé. Enfin. Un jour, je n'avais alors pas plus de cinq ans, je grimpais particulièrement haut dans les branches d'un arbre et perdit l'équilibre. Je criais en croyant ma fin venue mais au lieu de m'écraser et de me rompre le cou, je rebondis tranquillement sur la pelouse et atterris sur le perron du jardin. Gwen et ma mère, qui avaient tout vu, accoururent vers moi en riant et en pleurant. Ma mère me serra dans ses bras en disant que c'était le plus beau jour de sa vie : je venais de montrer que j'avais de la magie en moi ! Mon père, qui avait fait ses études à "Poudlard", m'expliqua un peu comment c'était. Émerveillée, je m'imaginais déjà, brandissant une baguette magique et récitant des incantations. J'étais d'autant plus ravie que Gwen, elle, n'avait jamais montré aucun signe de magie. J'avais enfin quelque chose qu'elle n'avait pas. Je n'étais pas la seule à m'être aperçue de ça, Gwen parla à notre père de ses inquiétudes et il la rassura en lui disant que la plupart des enfants ne montraient des signes de magie qu'à partir de sept ans. Ca ne me fit pas plaisir de savoir que Gwen avait peut-être une chance d'aller à Poudlard avec moi. Mais je ne dis rien. Avec ma soeur, nous continuâmes à bien nous entendre, j'avais enterré la hache de guerre et puis, de toute façon, elle était ma soeur, tout de même ! Mais elle reçut la lettre de Poudlard. Un an avant moi. J'étais sidérée, elle n'avait jamais montré aucun signe de magie. Elle me laissa seule à la maison et partit à Poudlard. Je souffrais de cette séparation, je n'avais pas mesuré à quel point je l'aimais. A partir de cette année, je me promis de ne plus jamais être méchante avec elle, après tout, ce n'était pas sa faute... L'année suivante, je reçus moi aussi ma lettre de Poudlard, et allait tout de suite acheter mes fournitures avec mes parents. J'eus une baguette, dont j'étais fière ; 21 cm, crin de licorne et bois de rose. Je profitais du fait que je n'avais pas encore la Trâce sur moi pour m'entraîner à lancer des sorts, tout l'été je m'entraînais et à la rentrée, je connaissais presque tous les sorts de mon Manuel des sorts et enchantements niveau 1, bien que Gwen m'affirma que ça ne servait à rien. Je pris pour la première fois le Poudlard Express, au côté de ma soeur et des autres Serdaigle. Car ma soeur était allée à Serdaigle. Je ne savais pas pourquoi mais je n'avais pas du tout envie d'aller dans la même maison qu'elle.
Pendant la répartition, j'attendis mon tour avec impatience. Je dépassais tous les premières années d'au moins cinq centimètres, à cause de mes grandes gambettes. Je fus appelée dans les premiers puisque mon nom de famille commençait par "c". Mais l'attente me parut insupportable. Je me dirigeais, fière et hautaine, vers le tabouret et mit le Choixpeau sur ma tête. Immédiatement, une petite voix se mit à parler dans mon crâne "Je vois là une grande intelligence et un grand courage... Tu as envie de faire tes preuves. Tu n'es pas humaine, n'est-ce pas ? Moitié vélane, moitié sang-pur... L'année dernière, une petite fille qui te ressemblait est venue... Je dirais GRYFFOND... Attends, c'était ta soeur ! Tu es une Caïne-Jones ! Donc... SERDAIGLE !".
Furieuse d'avoir été mise chez les Serdaigle à cause de ma soeur, je me dirigeais vers la table des Serdaigle en jetant un regard d'envie aux Gryffondor. J'avais faillit aller chez eux. Des larmes de rage se formèrent au coin de mes yeux.
A tout les coups, ici aussi j'allais être connue seulement comme étant "la soeur de Gwen".
Mais je me trompais. Ce n'est pas à cause de Gwen que je me fis connaître. En fait, c'est plutôt l'inverse ; moi j'étais Tara -miss-je-sais-tout, Tara qui faisait les 400 coups, Tara tête de chat et autres. Gwen, elle, était seulement... Gwen. Attention, je ne veux pas dire qu'on ne la connaissait qu'à cause de moi ! Elle aussi était connue pour sa beauté (normal, nous sommes des demi-vélane) et pour ses bonnes notes mais mois que moi. Elle ne fut pas nommée préfète, c'est moi, une année après qui prit le titre. Je me mis à sortir avec un garçon que j'aimais beaucoup. Mais il me trompa avec ma propre soeur. J'entrais dans une rage folle, me mettant à taper sur Gwen de toutes mes forces et en lui balançant les pires horreurs à la tête. Elle se défendit bien, quand même ! Depuis ce jour, je ne lui parle plus et je ne cesse de lui faire des mauvais coups, pour la faire enrager. Je la hais. je crois que jamais je ne me réconcilierais avec cette grognasse.